Résumé de course : Transcastonétoise 2008

ET LE SOLEIL SURGIT

Nous partîmes vaillants, chacun avec ses objectifs et un défi à enjeu majeur, ce samedi 13 septembre, pour une contrée au climat rude mais ô combien chaleureuse. C’est donc dans une voiture remplie de coureurs et de supporters que ce samedi, à 9h30 je me retrouve avec Delphine, Vincent et leurs enfants en direction d’Onet le Château pour la cinquième édition de la Transcastonétoise. C’est ainsi que le premier challenge à relever est d’arriver à dire le nom de cette mythique course.

Nous serons dans l’ambiance dès notre premier arrêt sur le Larzac où un vent glacial nous transperce alors que le ciel très bas se fait plus que jamais menaçant. Le cadre est posé.

Nous arrivons vers 14H00 chez nos hôtes, Nounours, Rosy et leurs enfants Jimmy & Charly. Vincent et Delphine sont déjà dans leur course et se contenteront de jus d’orange alors que moi je suis plus serein et j’attaque au Ricard. Mais je reste modeste et n’en prends qu’un.

Après un bon repas, l’après midi, nous reconnaissons le parcours. Vincent et Delphine font moins les fiers alors que connaissant bien la course je sais où je porterai mon estocade pour remporter Le Défi. Avant l’apéro du soir, nous nous promenons dans le vieux Rodez où nous fûmes surpris par une averse dantesque. Trempés nous trouverons refuge dans un petit bistrot très pittoresque.

Bref vient le dimanche matin, 08h30, où nous procédons à nos inscriptions, heureusement que j’ai des entrées, Delphine ayant oublié son certificat médical. Ensuite direction le bus pour rallier la ligne de départ. En effet la course n’est pas une boucle, mais la traversée de la commune à travers tous ses petits villages qui la composent. C’est un terrain mixte : chemin route relativement vallonné, exactement ce que j’adore…

Nous avons attaqué ensemble l’échauffement, mais visiblement Vincent au top de sa concentration préfère peaufiner ces derniers instants en allant se promener sur les chemins de traverse.

10h00 et le pistolet retentit. Nous attaquons la course prudemment avec Delphine, nous tournons entre 5’30’’ et 5’45’’ au kilo. Je n’aurais des nouvelles de Vincent qu’au 19ième KM. Nous n’en sommes qu’au quatrième km, et déjà Delphine et moi nous nous retrouvons isolés dans la course. Au cinquième, Delphine lance une première attaque, j’arrive à remonter sur elle dans la première montée au sixième alors qu’elle a besoin de récupérer et se met à la marche. C’est bien la première fois que je rattrape quelqu’un en montée. Elle est sympa quand même Delphine. Puis au ravito du château, telle une gazelle je la vois s’éloigner. Je la garde de visu jusqu'au huitième puis me retrouve sans personne devant, personne derrière. La montée du dixième me cisaille les jambes et c’est un calvaire jusqu’au 12 kms. Je me refais une santé sur le treizième mais à partir du quatorzième le moral s’effondre, et comme chaque année, je me demande ce que je fais là. Il me reste 7 kms de faux plat montant, un enfer. Ca fait un moment que j’ai compris que l’apéro serait pour ma pomme. Au 19ième j’apprends que Vincent fini 4ième du scratch, je suis presque content pour l’Elan. Alors que le ciel était sinistre, lorsque j’attaque mon dernier kilo, un rayon de soleil éclatant illumine la fin de mon calvaire. Une foule en délire scande mon prénom pour mon tour sur le stade et m’encourage à finir.

Après une douche salvatrice, nous nous retrouvons sous le gymnase pour un repas avec l’ensemble des organisateurs, des bénévoles et des coureurs. L’Elan est à l’honneur, heureusement que les Garcia sont là. Vincent remporte la catégorie V1M et Delphine est récompensée par le Grand Prix du Courage. De plus elle est également gagnante à la tombola.

Voilà il ne nous reste plus qu’à retourner dans notre village avec la promesse d’accueillir des Touroulis pour la Sainte Anne. Le touroulis est un petit échassier que l’on peut voir en Aveyron, c’est aussi le nom du club d’Onet le Château.

Au final Vincent a remporté Le Défi et a réussi une magnifique course en 1h20, Delphine a été récompensée de son abnégation et moi jamais je n’ai passé autant de temps sur un semi. Si je veux voir Cannes le jour, j’ai intérêt à limiter mes quantités de fromage et d’arrêter les gâteaux et les Nuts. Ca ne doit pas être compatible. En attendant, je vous attends nombreux pour la sixième édition.

Entendez vous le brame de l’Elan ?

Que dire, les bras m'en tombent par tant de littérature !!! Je ne te connaissais pas des dons de conteur !!

Ceci dit, bravo à tous les trois et surtout à toi Alex pour ton courage, au vu de ton récit je visionne parfaitement ton calvaire et c'est d'autant plus courageux.

Tiens bon, je suis sure que tu t'en sortiras très bien à Cannes.
L'important c'est de le faire et ce n'est pas donné à tout le monde

Merci pour les encouragements

Il va falloir changer de lievre (Tortue ?) à l'entrainement !!